Nous avons un programme bien chargé aujourd’hui : la visite du quartier d’Asakusa et de son célèbre temple, suivi d’un tour en haut de la Tokyo Skytree, puis une fin de journée à Nihonbashi afin de dîner au Pokémon Café.
Notre journée commence dès 9h30 par une balade dans le quartier d’Asakusa, avant l’afflux touristique. (Du moins, c’est ce que nous espérons)
Asakusa, vous connaissez ?
Asakusa est un quartier où se rencontrent le Tokyo traditionnel et le Tokyo moderne. Il est notamment connu des touristes car on y trouve le temple le plus célèbre de Tokyo, Sensō-ji.
C’est aussi dans ce quartier que les professionnels de la restauration achètent leurs ustensiles de cuisine (baguettes, vaisselle, couteaux de cuisine…) et font confectionner les uniformes de leur restaurant. On peut facilement y trouver un souvenir typique à acheter.
Nous nous dirigeons vers le temple Sensō-ji. Devant nous s’étend une large allée bordée de devantures aux allures de maisons traditionnelles japonaises, avec leur toit vert et leurs murs rouges. Sous ses devantures se trouvent de multiples commerces vendant des souvenirs, des produits traditionnels et de la nourriture. Au fond de l’allée, on peut deviner le Hōzōmon, porte de la maison du trésor, indiquant l’entrée du temple. C’est un immense bâtiment rouge et blanc, à deux étages, au centre duquel se trouve une lanterne de plus de 4m de hauteur pour 400kg !
Nous passons sous la porte et la somptuosité du temple se dévoile à nos yeux. Parmi les visiteurs, nous trouvons des touristes étrangers mais aussi de nombreux japonais et des groupes d’élèves. Malgré sa renommée, ce temple est un lieu de vénération pour de nombreux tokyoïtes.
Le temple Sensō-ji
Ce temple bouddhiste est le plus vieux de la capitale. En 628, deux pêcheurs trouvent dans leur filet une petite statuette en or de la déesse Kannon. En apprenant cette nouvelle, le seigneur du village décide de transformer sa maison en temple afin d’honorer la déesse. De nos jours, elle se trouverait encore à l’intérieur du temple.
Notre première activité consiste à se faire tirer notre Omikuji, aka notre bonne fortune. Pour cela, on insère 100 ¥ dans le fente prévue à cet effet. On prend ensuite une des grosses boîtes hexagonales métalliques, qu’il faut secouer pour en tirer un bâtonnet de bois. Sur ce bâtonnet est inscrit un numéro. Ce numéro correspond à un tiroir qui contient notre fortune. (Oui oui, ceci est la procédure officielle et, en aucun cas, un début d’escape game). Le moment est venu d’ouvrir le tiroir… Bonne fortune ? … Mauvaise fortune ? … Et c’est une… bonne fortune ! Plus ou moins. Il y a quelques petites lignes précisant que la personne malade restera malade et la personne en retard sera toujours en retard mais c’est négligeable.
La chance n’a pas souri à tout le monde, et notamment pas à Adibou qui a tiré une mauvaise fortune. Elle doit maintenant conjurer le mauvais sort. Pour cela, il faut qu’elle saute à cloche pied en tapant dans ses mains lorsqu’elle est en l’air, tout en tournant sur elle-même noue sa feuille autour de la tringle en métal située juste à côté. Ce qu’elle s’empresse de faire (déchirant la feuille au passage, serait-ce de mauvaise augure ?)
Nous nous aventurons ensuite vers le Hondō, le pavillon principal. Nous passons devant un énorme chaudron contenant de l’encens qui aurait des vertus curatives puis nous nous purifions au temizuya. C’est une fontaine sur laquelle sont disposées de grandes louches. On les utilise pour se purifier avant d’aller prier le kami, divinité shintoïste, en versant de l’eau sur sa main gauche, sa main droite puis dans sa bouche.
Nous apercevons au loin des boutiques et décidons d’y faire un tour. C’est comme ça que nous trouvons du Melon Pan et… de la ramune ! Et oui, déjà ! Il aura fallu à peine une journée pour qu’Adibou réussisse sa mission et trouve la limonade dont elle avait tant entendu parler.
« Qu’est-ce que cette boisson a de si spécial ?» me demandez-vous.
C’est une limonade japonaise, notamment connue grâce à son ouverture particulière, une bille de verre maintenue en place par la pression. Pour ouvrir la bouteille, il faut donc avoir la technique et l’enfoncer à l’aide du bouchon.
« Mais… est-ce bon ? » Adibou vous dira que C’EST-UN-RÉ-GAL ! Personnellement, je trouve qu’elle a un goût très chimique.
Nous avons donc trouvé du ramune et du Melon Pan !
Du pain au melon ?
Et non, le melon pan n’a aucun rapport avec le fruit, malgré son nom. C’est une brioche dont la croute rappelle la texture d’un cookie. Son nom provient de sa ressemblance avec le melon cantaloup.
Bien qu’elle n’ait pas le goût de melon, cette brioche est moelleuse et sucrée, recouverte d’une croûte croquante. Un met à essayer lors de votre voyage !
Nous partons ensuite vers le centre touristique, situé en face du temple, afin de monter à son sommet pour profiter d’un point de vue sur Sensō-ji et sa longue allée commerçante. Mais pas seulement, on peut aussi y admirer la crotte la plus connue du Japon, j’ai nommé : la crotte d’or. (Oui, vous avez bien lu.)
La … crotte d’or ?
Malgré le doux surnom que lui ont donné les japonais, ce n’est pas cette forme qu’elle devrait évoquer. Réalisée par un designer français, Philippe Starck(Non, aucun lien avec Tony), elle surmonte le siège d’Asahi, leader du marché japonais de la bière, telle une flamme. Et c’est justement ça qu’elle représente, une flamme dorée
Nous nous dirigeons ensuite vers le nord d’Asakusa afin de visiter le quartier où viennent se fournir les restaurateurs. La plupart des boutiques se situent dans une longue rue où on trouve des magasins spécialisés dans la vaisselle, les baguettes, les couteaux de cuisine ou même les uniformes de service.
Adibou profite de la balade pour acheter un onigiri qu’elle mange en catimini. Pourquoi donc ? Parce qu’au Japon, il n’est pas poli de manger dehors, et encore moins en marchant. En effet, cela peut déranger les autres mais aussi salir la rue à cause des emballages et autres déchets. « Il suffit de trouver une poubelle », me direz-vous. Vous êtes encore bien naïfs… Ce n’est pas aussi simple : il n’y a pas de poubelles dans les rues. On se retrouve donc rapidement les mains et poches pleines d’emballages dont on ne peut pas se débarrasser. Mais vous êtes des chanceux ! Je vais vous donner l’astuce la plus importante lors d’un voyage au Japon, celle qui fera de vous un expert et vous permettra de briller en société. Cela tient en deux mots : les konbinis. En effet, comme il est permis d’y manger, on y trouve toujours des poubelles !
Après une intense marche au soleil, nous arrivons à la célèbre Tokyo Skytree, la tour la plus haute de télécommunication du Japon !
La Tokyo Skytree
La Tokyo Skytree, construite de 2009 à 2012, est la plus haute tour de télécommunication du Japon. Cette tour argentée de forme triangulaire surplombe Tokyo du haut de ses 634m. À 350m et 450m, la tour prend une forme arrondie afin d’accueillir les plateformes d’observation, permettant une vue à 360° de Tokyo.
Nous rejoignons la file d’attente et devons rapidement prendre une décision : voulons-nous uniquement voir les étages 345 à 350 ? Ou voulons-nous monter jusqu’au 450ème étage ? Le choix est rude et nous avons très peu d’éléments en main pour prendre une décision. Nous suivons donc les conseils d’un grand sage, internet, et décidons de nous arrêter à la première plateforme d’observation. La deuxième plateforme serait très similaire à la première, excepté qu’on se sent davantage flotter dans les airs.
Nous pénétrons dans l’ascenseur et nous envolons de 350m en moins de 50s ! (Je vous conseille d’ailleurs de prendre un chewing-gum si vous tenez à vos oreilles). Là-haut, la vue est impressionnante : d’immenses buildings s’étendent à perte de vue et nous essayons de dénicher les temples, cachés parmi ces monstres de briques et de béton. Au loin, le temps couvert nous empêche malheureusement d’apercevoir le Mont Fuji (Ce qui deviendra un running-gag tout au long du voyage). Pour oublier cette défaite, nous nous mettons en quête du sol de verre. Comme son nom l’indique, c’est un sol… de verre à travers lequel on peut voir les 350m de vide situés sous nos pieds. Vertigineux, n’est-ce pas ? Nous finissons par le trouver et sommes quelque peu déçues. Contrairement à ce que nous pensions, c’est une toute petite parcelle de verre sur laquelle s’agglutine un amas de touristes. Il est presque impossible de mettre le pied dessus. En bon touristes que nous sommes, nous rejoignons l’amas afin de contempler le sol sous nos pieds et tester notre résistance au vertige. Aucun problème de mon côté, j’aurais pu y rester toute la journée !
La fin de journée est vite arrivée et, qui dit fin de journée, dit… Pokémon Café ! Pour pouvoir y manger, nous avons réservé un créneau horaire avant de partir en voyage.
Nous partons donc à Nihonbashi.
Nihonbashi ?
Nihonbashi est le quartier d’affaires de Tokyo. On y trouve la bourse, de nombreuses banques ainsi que les sièges sociaux des plus grandes sociétés japonaises. Il est aussi connu grâce à son célèbre pont, du même nom. Il est d’ailleurs utilisé comme point de référence pour calculer la distance des routes au Japon.
Nous nous rendons en premier au pont Nihonbashi, point zéro pour le calcul des distances des routes japonaises. La vision de ce pont est plutôt déconcertante. Ce pont de pierre est magnifique, orné de lampadaire dans un style gothique et gardés par des dragons. Cependant, une énorme autoroute à 4 voies passe juste au-dessus, ce qui empêche d’apprécier entièrement sa beauté. Arrivées en avance, nous faisons le tour du quartier.
Nous nous rendons ensuite au Pokémon Center et sommes accueillies par Ronflex, épaulé de Pikachu et Mew. Puis, excitée à l’idée de découvrir mon premier Pokémon Center, j’ai totalement oublié de prendre des photos. Fermez donc les yeux et laissez-vous guider. À peine entrée dans la boutique, je ne sais où donner de la tête : des étagères pleines de produits Pokémon m’entourent. (Si tu es parvenu jusqu’ici, c’est que tu as rouvert les yeux et ne m’a pas écoutée ! Mais, je comprends, tu n’as pas vraiment le choix si tu veux découvrir la suite…). D’un côté, des étagères remplies entièrement de peluches Pikachu portant différents costumes (détective, yukata…), de l’autre côté des couverts, des coques de téléphones mais aussi des autocollants, des cahiers, des T-Shirts, des bentos, des stylos… Tout ce que vous pouvez imaginer est ici. Et chaque objet est plus mignon que le précédent. Tout au fond du magasin se trouve un impressionnant étalage avec toutes, je dis bien TOUTES les peluches des pokémons de la première génération : Pikachu, Evoli, Aracanin, Salamèche, Bulbizarre… Mais on y trouve aussi des peluches de Métamorph transformé en autre pokémon : Pikachu, Qulbutoké… De toutes les tailles, toutes les textures, souriants, endormis, il y en a pour tous les goûts. C’est très très dur de résister et je ressors du magasin avec plusieurs articles dont une peluche Mimikyu super douce.
Nous avons pleinement profité de la boutique et il est l’heure d’aller manger au Pokémon café. Un serveur nous installe à notre table, dans le secteur de Ronflex. Grâce à un Ipad, nous pouvons voir les différents plats proposés et commander. Il est plutôt compliqué de choisir car nous avons uniquement une photo du plat accompagné par le nom du Pokémon. Nous avons donc choisi au feeling. J’ai pris le menu Evoli avec du riz, des pâtes à la sauce tomate, de la salade, des algues et du poisson pané, le tout servi dans une assiette Evoli, qu’il est possible d’acheter. J’ai complété le tout par une boisson, un soda Ectoplasma, surmonté d’une boule de glace à la vanille. Très très original. Mais c’est pour la bonne cause ! Prendre une boisson permet d’obtenir un dessous de verre Pokémon en cadeau.
Un serveur nous a donc apporté nos boissons et déposé un petit papier indiquant le nombre de boissons commandées. Puis, on a attendu, ne savant pas quoi faire de ce bout de papier. Fallait-il l’échanger à l’entrée pour un dessous de verre ? Appeler un autre serveur ? Attendre sagement ?
Nous avons finalement obtenu notre réponse. Une serveuse a rejoint notre table et pris notre papier. Elle nous a ensuite demandé de faire un choix entre un dessous de verre Détective Pikachu ou un dessous de verre choisi aléatoirement parmi Pikachu, Magneti, Elektor, Artikodin et Sulfura. Tellement de pokémons intéressants, excepté Magneti. Avec une malchance sur cinq de l’obtenir, je n’ai pas réfléchi longtemps et j’ai appuyé sur le bouton random de la tablette pour lancer le tirage aléatoire… J’ai eu Magneti… J’ai instantanément regretté mon choix… Pourquoi mettre ce pokémon dans la liste des dessous de verre possibles ?! Adibou a eu plus de chance et obtenu Elektor.
Nous avons mangé notre repas en profitant de l’ambiance puis sommes parties payer au comptoir. Cependant, la caissière nous a grandement conseillé de retourner nous asseoir et de rester pour accueillir un invité… Evoli ! Pas un petit Evoli mais un Evoli à taille humaine se déplaçant en dansant dans le restaurant, tapant dans les mains des convives, tout en bougeant ses oreilles. C’était très marrant !
En vous rendant au Pokémon café, ne vous attendez pas à de la grande cuisine (mon plat était même froid) mais vous profiterez d’une super ambiance et de l’originalité du lieu.
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Seule déception sur la nourriture, qui n'est pas extraordinaire.
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