Je rêve d’aller au Japon depuis le lycée et de découvrir le pays du Soleil Levant de mes propres yeux. En 2016, j’ai pris la décision de me rendre à Tokyo pour la cérémonie d’ouverture des JO lorsque j’ai vu le premier ministre japonais sortir d’un tuyau, la casquette de Mario sur la tête, pendant la cérémonie de clôture des JO. Ça s’annonçait épique !
Puis en août 2018, j’ai visionnée cette vidéo, découvrant qu’il existait un McDo de luxe à Hong Kong ! « Quel rapport ? », me direz-vous (Et vous auriez bien raison) Je l’ai partagée à une amie, Adibou, fan de Mc Do, lui proposant en blaguant d’y faire un tour puis de nous rendre au Japon. Elle m’a répondu, contre toute attente, « Pourquoi pas ? » et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvées à organiser un voyage pour le Japon l’année suivante ! (En oubliant totalement de passer par Hong-Kong)
Nous sommes donc le 9 mai 2019, il est 8h55, et nous venons de poser les pieds au Japon après 13h35 de transport. Fatiguées ? Sûrement. Excitées d’être arrivées ? OUI !
Notre première mission : trouver le bureau de poste de Narita afin de récupérer notre Saint-Graal, le pocket WiFi !
Le pocket WiFi, Kezaco ?
C’est un routeur de poche, captant la 3G/4G, sur lequel on peut se connecter en WiFi pour avoir accès à internet où que l’on soit dans le pays. Un peu comme si vous vous baladiez avec votre box internet dans votre sac.
On parcourt l’aéroport de long en large, chargées de nos valises : Montant… Redescendant… Cherchant sur un plan… Jusqu’à apercevoir le logo de la poste japonaise : un large T blanc, surmonté d’une laaaarge barre horizontale, sur un fond rouge. Victoire ! Nous nous dirigeons ensuite vers le JR East Travel Service Center pour activer nos JR Pass. Enfin, nous sommes prêtes pour Tokyo !
La première fois que l’on prend les transports ferroviaires japonais, on remarque tout de suite que tout est propre et bien organisé. Des lignes dessinées à même le quai nous indiquent où nous placer afin d’être situé prêt des portes, tout en laissant un passage dégagé pour les personnes sortant du train. Les nouveaux arrivants doivent se placer en file indienne derrière les personnes attendant déjà leur train. Sur notre quai, il n’y a pas grand monde et nous n’attendons pas très longtemps. Une fois dans le train, la première chose qui me saute aux yeux, c’est l’espace entre mon fauteuil et celui situé devant moi : j’ai assez de ma place pour y mettre ma grosse valise sans être serrée ! Puis, la seconde chose que je remarque, c’est le calme du wagon : personne ne parle fort ou n’est au téléphone.
Ce calme nous suit d’ailleurs tout au long de la journée : cela peut sembler difficile à croire mais, une fois arrivées à Akihabara, les rues étaient très silencieuses, pas un bruit de voiture ou de sirènes. À chaque fois que l’on sortait d’un commerce, on ressentait la différence entre l’ambiance bruyante du magasin et le calme de la rue.
Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs et retournons à nos moutons :
Nous venons d’arriver à Akihabara, valises en main.
Akihabara ?
Akihabara, c’est le quartier geek de Tokyo ! On y trouve beaucoup de game centers (des établissements sur plusieurs étages avec des bornes d’arcade en tout genre : musique, FPS, rapidité… mais aussi les fameux UFO catchers), d’immenses magasins spécialisés dans l’électronique, des boutiques de jeux rétro, de figurines, de mangas, de DVD…
Nous pensons pouvoir trouver la route jusqu’à notre hôtel grâce à une carte… C’est une erreur, nous ne sommes même pas capable d’y trouver la rue où nous nous situons actuellement. Pas le choix, nous devons faire appel à Google Maps (Merci le Poket WiFi !) C’est tout de suite plus facile de suivre le chemin jusqu’à notre hôtel… Le Super Hotel ! (Oui oui, c’est son nom)
Notre chambre n’est pas encore disponible mais le personnel est très sympa et nous propose de laisser nos valises près du comptoir afin qu’ils puissent les déposer dans notre chambre, une fois prête. (C’est la première fois que ça m’arrive et je trouve ça classe !)
Nous ressortons de l’hôtel, les mains libres, et rencontrons notre tout premier distributeur de boissons ! Je vois que vous n’êtes pas impressionnés. Mais saviez-vous qu’il existe plus de 4 000 000 de distributeurs automatiques au Japon ? Ça fait environ 1 distributeur pour 30 personnes ! Nous en croisons presqu’un à chaque coin de rue dans Tokyo, et ce n’est pas un hyperbole !
Remises de nos émotions, nous décidons d’aller manger. Nous mettons la barre haute dès le début du voyage en allant au Tonkatsu Marugo, le meilleur restaurant de tonkatsu selon les avis Google.
Le tonkatsu est un plat typique japonais à base de porc pané et frit. Ton pour porc et katsu, venant de l’anglais et signifiant côtelette.
Nous choisissons sans grande surprise de manger un tonkatsu provenant du médaillon de porc, accompagné de son riz, sa salade, sa soupe miso et sa deuxième salade. (C’était pas traduit sur le menu anglais) On nous offre aussi du thé matcha. Nous découvrirons par la suite que la plupart des restaurants proposent du thé matcha comme nous proposons de l’eau en carafe en France.
Suite à ce repas, nous pouvons confirmer les critiques et nous nous régalons : la panure est fondante et nous mangeons le dernier morceau de notre plat à contre-coeur, tristes de le finir.
Le ventre plein, nous visitons le quartier animé d’Akihabara. Ses game centers aux musiques endiablées, leurs machines à pince et bornes d’arcade où des japonais nous impressionnent sur les tapis de dance. Leurs pieds sont tellement rapides, ils semblent connaître les chorégraphies par coeur. Nous continuons notre visite en entrant dans des magasins de goodies s’étalant sur plusieurs étages ou cachés dans des immeubles ne payant pas de mine et accessibles uniquement par ascenseur, des magasins avec des articles en tout genre et dont la règle d’agencement est certainement qu’il n’y a pas de règle (Oui, je parle de toi Don Quichote) , et même des magasins d’électronique proposant de l’alcool et de la papeterie.
Pour finir notre journée, nous mangeons dans un family restaurant. Dans cette enseigne, on peut commander les plats dans l’ordre que l’on souhaite mais seulement si on sait comment appeler le serveur. En effet, nous avons découvert que pour l’appeler, il fallait appuyer sur un bouton situé sur la table (On a failli jamais le découvrir et attendre à jamais sa venue). C’est ainsi que j’ai pu manger mon dessert pendant qu’Adibou profitait de son plat. Puis, il a fallu payer… Et pour cela, il faut passer aux caisses automatiques… Disponibles uniquement en japonais. Après quelques instants à se demander où cliquer, nous réussissons à sélectionner la bonne option et à payer ! Nous sommes prêtes pour la prochaine épreuve !
Pour finir la journée en beauté, nous nous rendons au Kanda Myojin. A l’écart de l’animation, il reflète la personnalité du quartier. On peut ainsi y voir de nombreux emas, petites plaquettes de voeux et de prières, comportant des dessins avec des personnages de mangas et d’animes.
Le Kanda Myojin est l’un des plus anciens sanctuaires de la ville. Il a été fondé en 730 et a été reconstruit plusieurs fois à la suite d’incendies ou de séismes. Il est populaire auprès des hommes d’affaires qui viennent prier pour la réussite de leurs projets.
Toute la journée, Adibou a cherché sans relâche une certaine boisson dans les distributeurs automatiques et les konbinis, supérettes japonaises, sans la trouver. Avant la fin du voyage, elle s’est donnée la mission de trouver la boisson que l’on appelle, le ramune.